Dichotomies syllabiques

Frissons pour gars qui sont gagas
(sonnet)

Sur une idée de Gilles Esposito-Farese

Ô danse le verglas ainsi dans le bourbon !
Probons l’idée d’un loup, d’un bar, d’osseux forçats !
Un jeune iscle à la queue, gréement aux forts issas,
Le céléte incessant prit dix reflux au bond.

Quel alléchant frisson ! Tu descends ça aux bars
Le long des barges, tard, la digne balancelle
Où tu scrutes peureux, en-dessous, la vacelle
Qui veut dans le glacis le bonbon des loubards.

Ce sage claquement força cet incendie
Flubons la chanson des sabars lombards, hardie
Basse et luth heureux de la selve, le sibon
Des barsacs, l’âme en satin, dix bons chants des barres,
Bardits celtes de sel si décemment inbon
Des barcels de déments bombardements barbares.

Dans chaque bloc coloré, les syllabes paires donnent celles du bloc suivant



Eux, en s’entêtant, balent en tête à tête
(triple sélénet)

Un dièse haut étire
mille ut enfantins.
Sylphe à la feinte ire,
Docte sire, éteins !

Brise, écoute et (trêve !)
Éperds le vrai couard
de chants plus fins (rêve !)
Qu’un éclat de coir !

La part esthétique
Changeante est à tort
la tentante éthique
au rébus retors.

Cherchez ce diétète,
Mis en nymphe, afin
d’occire un zétète
et le voir enfin.

Qu’un claquoir patète !
Chantait Thor en Têt,
Ô butor esthète
En fado (quintet).

Le vent qu’un couar tète
T’étend aux torrents,
D’octette en quartette,
Au dock, entêtants.

Dans chaque bloc coloré, les syllabes paires donnent celles du bloc suivant